Retourner sur le lieu

Il me fallait revenir dans le magasin le vendredi 05 avril 2019 car j’étais convoquée en fin de matinée pour rencontrer le psychologue de la société. Rien que d’y penser me mettait mal.
J’ai pris le métro, comme je le faisais depuis des mois et des mois… mais rien n’était plus pareil. C’était deux jours après le braquage. J’avais le cerveau en boucle.
Lorsque je suis arrivée à la station de destination, je me sentais tel un petit robot. Plus j’approchais du magasin, plus je sentais l’angoisse, la panique, le malaise. Je ne voulais pas pleurer. J’étais attendue en bas, dans le bureau où nous nous étions réfugiés… je revois encore l’escalier et mon cœur comprimé dans un étau… je me retenais de pleurer.
C’était pénible car j’étais à nouveau plongée dans ce mardi 02 avril. Ma responsable était présente et devait aussi revivre l’épreuve…
Je ne pourrais plus retranscrire avec exactitude ce moment, en revanche je me souviens très bien avoir éclaté en sanglots et avoir dit que j’avais cru qu’on allait mourir et que je ne voulais plus jamais vivre ça…
C’est la première et dernière fois que j’ai vu cette psychologue.
Lorsque je suis repartie, je me sentais flotter, je marchais, plus exactement mes pieds avançaient l’un après l’autre. Après je ne sais plus.
Black-out sur le reste de la journée si ce n’est que j’ai appelé le numéro de soutien psychologique. Pour parler et être écoutée.
C’est un peu étrange je trouve de vous avoir fait revenir dans l’endroit du traumatisme pour ce rendez-vous.
Tu n’as plus vu cette psychologue une fois – par choix ou parce que tu as été suivie par quelqu’un d’autre après?
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Elle ne l’a pas proposé, elle est venue, nous a écouté et voiià…
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