de couleurs, de formes et d'émotions
Ma bulle-rimes. À rien. Atouts. Vers à pied…
Vénus
Une sacré gonzesse
Qui s’est bien sortie
Les doigts de l’anus
En plus
D’excellentes réparties
Avec finesse
Un mec
Qui s’en bat pas les steaks
Bien costaud niveau boulot
Mais pas lourdaud
Et dans le même tempo
Serait la cerise sur le gâteau
Parce qu’elle le vaut
(enfin si elle veut un peu)
Des pas qui se déplacent
Le bruit du choc sur le sol
L’activité de l’autre qui entre en soi
Et moi qui suis au lit
Bouillotte sur le dos, oreilles aux aguets
L’immobilité qui est en moi
La porte qui se referme et plus rien
L’activité partie
L’immobilité demeure
Le temps qui avance…
Je m’interroge
Habituellement
Il loge
En fumant
Téléphone en main
Quelques mots
Dans le lointain.
Plus d’écho
Maintenant
Pourtant
La fenêtre
Malgré la pluie
Reste ouverte
Même la nuit.
Un être en perte ?
Parti ?
Un oubli ?
L’habitude
Comme l’altitude
Donne la nausée
Avant de s’apprivoiser.
Je m’interroge…
Un chemin
Qui s’en vient
Par un beau matin
Chanter mon refrain
Me conter
La beauté
Des cyprès
Dans les prés
Finir
Par m’assoupir
De délires
En cire
Un chemin de cyprès en cire
Vivre d’un côté de la rive
Sans jamais traverser
Suivre empoté l’eau vive
Sans jamais s’y plonger
Rester attaché, figé, cloué
Mais écouter son cœur
Pour briser ses chaînes et prendre son élan
Faire taire sa peur
Oser être reine
Entendre son chant
Respirer à pleins poumons
Évacuer le vilain démon
Où sont la conscience et la raison du vivant ?
Humain demain sera vain
Se prendre en main
Tomber le masque
Reprendre son nom
Regarder le ciel
Couleur pastel
Les nuages glisser
L’oiseau voler
Une éclaircie survient
Le pastel prend autre teint
Sentir le sourire frémir
L’énergie accourir
Le silence d’or
Les mots mors
Tout dort
Ou est mort
Regarder le ciel
Garder le sensoriel
Essentiel
Serait-ce une attaque
Qu’on appelle panique
Ce qui s’est passé
Durant cette nuit agitée ?
L’impression de manquer d’air
Obligée de faire un bond
Mettre les pieds sur terre
Quelle histoire dis-donc !
La sensation que le cœur ne bat plus
Que le pouls ne se sent plus
Se regarder dans le miroir
Se croire choir
Faire des mouvements de bras
Bouger avec quelques pas
La raison flanchait
La peur gagnait
Voir les heures avancer
Et la folie continuer
S’endormir une première fois
Se réveiller encore en émoi
Attraper son téléphone
Pour chercher sur internet
Les conseils qu’on donne
Pour faire place nette
Serait-ce la pleine Lune ?
Aucune
Se réveiller tard
Mais se réveiller
Ne pas succomber
À cet état plombé
Tout va bien ou presque
Un nouveau jour
Sur cette fresque
Un autre tour
Peu importe ce qui s’est passé
C’est du passé
Plus d’épouvante
Je suis vivante
Un philosophe
Strophes et apostrophes
Ne fait pas forcément
Expression
Argumentation
Développement
Démonstration
Explication
Recherche
Énumération
Synthétisation
Un maître
Il peut être
Naître en notre conscience
Une présence d’essence
Faite de sens
Il peut faire
Courage à vous
Vous qui sortez
Pour ramasser nos déchets
Déchets qui sans vous
Seraient aussi confinés
Protégez-vous bien
Que nos poubelles soient seules
À entrer dans la benne
Et vous dans vos demeures.
Que les ondes vous apportent
Tous nos remerciements !
Déposer ses fardeaux
Comme autant de détritus
Qui pourrissent notre âme
Et notre vie
Mettre un veto
En forme de rictus
Sans vague à l’âme
Et sans déni
Quand c’en est trop
Et qu’on n’en peut plus
De tout cet infâme
Et ce dégueulis
Et s’il en faut
Même en rébus
Découvrir la flamme
Parmi les brindilles du nid
En trop en sus
Désarme et vis !
Mébul 