
Qu’il est bon
De paresser
Tout son soûl
Tel le lézard
Au soleil
Sur un rocher
Ma bien-aimée
Qui sommeille
Les cheveux épars
Le corps en houle
Quelle félicité
Dans l’abandon.
de couleurs, de formes et d'émotions
Qu’il est bon
De paresser
Tout son soûl
Tel le lézard
Au soleil
Sur un rocher
Ma bien-aimée
Qui sommeille
Les cheveux épars
Le corps en houle
Quelle félicité
Dans l’abandon.
Quelques notes douces
Me poussent loin des côtes
Et me plongent en pleine mer.
De songe d’hier
Heure pleine de saveurs
Je nage en plein mirage
Fais que je ne m’éveille
De cette merveille.
Ma vie se déroule
Tant bien que mal
Le temps s’écoule
D’amont en aval.
Ici et là
Des soucis des tracas
Des envies des ébats
Qui fait partie du jeu ?
Ce je
Qui parfois me trouble.
Au départ un cri
Comme un phare éblouit
Entrée en fanfare
Aimé dare-dare
Le petit grandit
Et quitte le nid.
S’ensuit sa vie
Qui un jour se finit
Vivre et mourir
Un duo sans quiproquo.
Comme une évidence
Cet être qu’on croise
Une indépendance
Qu’on apprivoise
Cent fois
On l’embrasse
Puis aux abois
Ça se tasse
Devenu rance
On cherche des noises
Et on s’en débarrasse
Tout commence
Tout passe.
Le clapotis sur les toitures
Invite le parapluie
Si d’aventure
On est de sortie.
Le vent froid siffle
Il frappe comme une gifle
Vite au chaud
Attendre qu’il fasse beau
Et qu’à mon réveil
Naisse le soleil
Qui saura frémir
De mes sourires.
Partout gronde la colère
Tout devient une affaire
Un seul mot
Et le monde devient chaos.
Il suffirait pourtant
De sourire un instant
Et rire par moments
Pour apaiser les maux.
D’un geste souple
D’un regard doux
Soyeux comme du velours
Qui calme le courroux
Et détend la houle.
Il suffirait d’un rien
Pour que tout
Devienne aérien
Comme une caresse sur la joue.
Comme un caillou
Aussi terne soit-il
Porté à son cou
Délicat et fragile
Se mue en bijou
De façon si habile
Qu’on crut au marabout.
En un geste facile
Les mots les plus doux
Et les plus futiles
Transformeront tout
Surtout ce qui est vil.
De ma fenêtre, je vois passer, discrètement, des oiseaux en farandole.
Quelques secondes plus tard, dans le vacarme, un avion déchire le ciel.
La nature est silencieuse.
L’homme fait du bruit.
…
Cuicui
Courir après des chimères
De-ci de-là
Des sauts de puce
De galère en galère
Ou de beaux appâts
Tout en astuce.
Et s’il suffisait
De laisser faire
Qui sait
Ce qui est dans l’air ?
Pour un instant
Ou pour la vie
Qu’ils sont envoûtants
Tous ces défis !
On fait le serment
Ou le déni
Que c’en est fini
De tous les tourments
Alors allons-y
Pour la folie.
Seul le silence
Pour écho
Les questions
Sans retour.
En conséquence
D’aucun mot
Pas d’actions
À rebours.