
Ils étaient deux
Ils étaient dix
Ils étaient cent
Tout miteux
Cheveux blanchis
Corps évanescents
Dans l’attente
D’une tente
Dans les vapeurs
Des odeurs
Un lieu chaud
Pour le repos.
de couleurs, de formes et d'émotions
Ma bulle-rimes. À rien. Atouts. Vers à pied…
Ils étaient deux
Ils étaient dix
Ils étaient cent
Tout miteux
Cheveux blanchis
Corps évanescents
Dans l’attente
D’une tente
Dans les vapeurs
Des odeurs
Un lieu chaud
Pour le repos.
Des petites taches colorées
Qui braillent et gesticulent
Telles des flammèches dans l’âtre
De mon cœur amoureux
Se bousculent.
Ces petits d’hommes
Qui reviennent de promenade
Leur corps qui bat la chamade.
Premiers temps joyeux
Sens bouleversés
Esprit fiévreux
Il est à mes pieds.
Naissance d’envie
Voluptés des tentations
Désirs grignotés.
Troublé par tant de beauté
De grâce et de volupté
Faire place au débotté
À cette nouveauté.
Qu’il lui soit donné
Mon corps dévoué
Mon cœur chaviré
Pour l’éternité.
Tu me saoules
Tu m’fous les boules !
La nuit cataplasme d’argile
Qui réduira bientôt ta bile
Le matin bain de siège
Tu fondras comme neige.
Tisane d’achillée et coton imbibé
Signeront ton décès.
Et le vinaigre de cidre sur toi
Fait agir la loi.
Boule au pot
Comme la poule
Je te plumerai !
Fondants déferlants
Irrésistibles bonbons
Comblent mes jouissances
Et mes abandons.
Sensuelles douceurs
Des confiseries aimées
Le palais adore
Ces mets sucrés
Et plein de saveurs.
C’est un des péchés
Aussi le plus délicieux.
Pour quelques savoureux
Croissants et beignets
Je veux bien être damnée.
Comme il est malaisé
De dialoguer
Sans avoir l’espace
Pour faire face.
Passer en force
N’est pas moi
Quel désarroi
Qui s’amorce.
Seule possibilité
Abdiquer.
Tous les matins
En allant au chagrin
Je le vois assis
Et je prie.
Il fait partie de la station
Comme en transition
Toujours sur le même siège
Pris au piège
Ses gestes réduits
Sa vie s’enfuit
Combien de temps encore
Avant la mort ?
Nous te purifions
De tous tes ions
En putréfaction
Avec nos meilleures vibrations
Et intentions.
Unissons-nous
Et prions,
Rassemblons-nous
Et dansons.
Par l’esprit
Et la méditation,
Agissons
Pour ton sursis.
Chantons
À l’unisson
Pour ton salut,
Goûtons
À ta vertu.
Puissions-nous t’accorder
De meilleurs auspices
Pour ta santé
Au supplice.
Il est grand temps
De prendre soin
De tes tourments
Et faire le point.
Stoppons là
Le massacre
Tout ce fatras
Qui te sabre.
Vénérons
Ta beauté
Sans plus asphyxier
Ton blason.
Ta vie
Et les nôtres
Sont unies
À l’infini,
En conscience
En confiance
En constance
En décence
En présence,
Rendons grâce
À ton importance.