de couleurs, de formes et d'émotions
Vraisemblablement, deux personnes enlacées s’embrassent. Peut-être, derrière elles, un rocher. Puis, un objet appuyé sur le mur d’où se dégagent des volutes. Un chemin ou une route qui semble traverser les corps, vers un point d’intersection. Possible aussi que ce soit un requin avec en transparence, des corps engloutis… un message codé, métaphorique ? Et sous un autre angle, que verrait-on ?
Et vous, que voyez-vous ?
Le chercher telle la quête du Graal, courir après comme l’indispensable, la condition sine qua non du bonheur, de l’accomplissement de soi et de son plein épanouissement.
Et s’il suffisait d’être, simplement, en conscience, pour qu’il se dessine et s’invite en nous, et à travers nous ?
Au premier plan, ne serait-ce pas ce cher empereur ? Monté sur roulements à billes ? Son buste ? Une sorte de deux en un façon déco à bascule ? Mais… mais qu’y vois-je derrière, dans son cou ? La petite tête noire et blanche ? Voilà que je penche sur la gauche et alors, tenailles, obus, guirlandes se profilent…
Et vous, que voyez-vous ?
Chaque jour, s’entraîner à goûter le plus possible cet état d’apaisement, de calme.
Sentir la plénitude de cette paix qui s’immisce en notre être, physiquement et mentalement.
Accueillir, grâce à la respiration, le vide qui s’emplit en nous.
Qui a pondu cet œuf ? Est-ce un lapin qui est en train d’applaudir ? Sont-ce des plumes qui volent un peu partout ? Je crois entendre une joyeuse cacophonie dans ce méli-mélo…
Et vous, que voyez-vous ?
Profil d’animal ou d’humain ? Ou bien ni l’un ni l’autre… je vois tout de même une chevelure blonde, une bouche rouge, un nez, un menton. Mais sous un autre angle ? Et avec un autre regard ? Tout ceci est subjectif…
Et vous, que voyez-vous ?
Quoi de mieux que le silence de soi, vers soi, en inspirant et expirant avec harmonie et concentration. Faire le vide au cœur de son être tout en vivant le plus possible ce moment de communion intime. Et récolter le nectar qui survient au fur et à mesure.
Comme une fleur éclot dans le jardin de la vie, en découvrant tous ses pétales hauts en couleur, l’homme chemine, la tête fièrement perchée sur ses épaules, dès lors qu’il est parvenu sur les rails de son évolution florissante.
Non mais dites-donc malotru, vous pensez que je ne vous vois pas tirer la langue ? À moins que ce ne soit un poisson rouge passant par là… pourquoi pas un éléphant avec une face humaine ?
Et vous, que voyez-vous ?
Comme la vague avec son flux et son reflux, qui fait palpiter l’étendue salée… comme le poumon de l’océan…plein, vide… plein, vide… rétention…
Mébul 