Participation au challenge d’écriture de Marie Kléber.
Je vous invite à composer un texte à partir de la musique suivante. Comme pour toute première, je n’ajoute pas de contrainte supplémentaire. Amusez-vous bien!
*
L’amour, toujours l’amour, encore l’amour. Mais tout est amour de toute façon et on y revient forcément toujours. Alors quand on est célibataire par choix et peut-être par flemme et manque de vouloir faire des concessions, eh bien, ça chiffonne un peu… Ça coince et donne un peu de nostalgie au fond et peut-être du vague à l’âme… Mais je me reprends vite et me concentre sur la beauté de la photo, bercée par la mélodie. L’anglais n’étant pas ma tasse de thé, j’ai jeté un œil pour savoir un peu ce qu’il racontait… sourires. Noir et blanc. Un film des années cinquante. Dernier plan : elle est sur le quai, les larmes aux yeux. Elle regarde le bateau qui quitte le port. Et emporte son amoureux… The end.
Participation au challenge d’écriture de Marie Kléber.
On va aller explorer quelques rimes. Rimes continues, comme son nom l’indique, les vers ont tous le même son à la finale (AAAA) , Rimes plates ou suivies (AABB), Rimes croisées (ABAB) ou Rimes embrassées (ABBA). Je vous laisse le choix, vous pouvez aussi écrire un poème en les mélangeant ou écrire plusieurs poèmes. Le thème: Changement (cycles – saisons – marées – mouvement…)
*
De seconde en minute Dont l’heure est le but Les vingt-quatre passées Et nous voici plus âgé
Quand tout refleurit Et ressort du nid On se sent si bien ici Ah si c’était à l’infini !
Un jour l’enfant naît Puis il grandit Et après plusieurs années C’en est fini
Le cycle n’est pas terminé Je vois le linge par le hublot Barboter dans toute cette eau Qui plus tard sera essoré
Participation au challenge d’écriture de Marie Kléber.
Je vous invite à créer des acrostiches, comme les exemples ci-dessous, à partir des mots suivants: ASPHALTE – HURLUBERLU – IMMARCESCIBLE et COLIMAÇON!
*
Avec ses jolies lèvres Si pulpeuses et rouges Pin up tout en courbes Haute en talons Altière et fière Libre comme l’air Têtue comme une mule Elle te rend maboule
Haut les mains Un baiser ou la mort Risquerais-tu la vie ? Laisse-moi t’embrasser Une seule fois Brave l’interdit Essaie de m’aimer Rougis si tu veux Laisse-moi t’embrasser Une seule fois
Imagine un instant Me voir chaque jour Me sentir tout le temps Avec ton odeur Reste encore un peu Cherchons à prolonger Étreintes évanescentes Si tu voulais Comprendre mes mots Ici et maintenant Brille l’étincelle La flamme éternelle Essayons et voyons
Coccinelle toute belle Ourlée de dentelle Libellule en tulle Irisée et fragile Mouche bleutée Ailes déployées Chenille duvetée Oisive moirée Notes de beauté
Consigne : écrire un poème de Fibonacci, ou un Fib, qui est un poème comptant 6 vers et 20 syllabes, décomposées comme suit: 1-1-2-3-5-8. Le thème: couleurs et saveurs.
*
Goût Bouche Palais Umami Le tout au Japon Dans des algues et du soja
Clair Mat Pastel Layette La couleur tendre De nos jeunes années parties
– T’as vu Manon comme ces fleurs sont jolies, je cueillerais bien un bouquet pour ma mère. – Bah tu sais que t’as pas le droit, c’est un site protégé comme on dit. – T’as qu’à faire le guet. Tiens, si quelqu’un arrive, tu tousses fort OK ? – Ça va pas non, j’ai pas envie de me faire engueuler moi ! – Quelle froussarde j’te jure ! C’est l’anni de ma mère demain et j’ai pas de sous pour lui acheter un truc, allez, sois sympa ! – Non que j’te dis ! – OK, alors prête-moi cinq euros, j’irai chez fourfouille. – J’ai pas d’argent moi non plus… attends, j’ai une idée, fais-lui un dessin avec ton imagination, ça c’est cool ! – Je sais pas dessiner d’abord et puis j’ai pas très envie, ça prend du temps. – Moi, c’est c’que je f’rai quand ça s’ra l’anni de la mienne et c’est la semaine prochaine. Fais de l’abstrait, t’as pas besoin de connaître le dessin. – Ah oui, comme les trucs loufoques qu’on voit à la télé… l’art qu’ils disent. Elles éclatent de rire et Carla cherche du papier et un crayon dans ses poches. Des garçons de leur âge arrivent par l’allée située derrière elles. Manon sent une présence et se retourne. Elle fait volte-face vivement en faisant un signe de croix et chuchote à Carla : – Oh là là, te retourne pas hein mais y a Kévin qui arrive, j’ai tellement peur qu’il me voit ! – Pourquoi ? – Parce que… parce que je lui ai piqué vingt euros hier dans son blouson pour ach’ter un cadeau à ma mère et j’crois qu’il m’a vu… Carla la regarde, stupéfaite et choquée. Elle se lève et fonce sur les fleurs en les arrachant presque toutes puis elle part en courant.
Il ne voyait plus qu’en flou artistique. Non pas que sa vue devenait déficiente, c’était son choix. Les contours bien dessinés, les couleurs franches et nettes, les images proprettes et sans équivoque ne l’intéressaient plus. C’était banal. Alors que d’un bout de truc brouillé, il naissait des formes de toutes sortes et il pouvait créer des personnages dans des histoires et des histoires pour des personnages. Là, il y avait du terreau vitaminé, de la matière pour boyaux de la tête. Alors, il traquait, dans les magazines, internet ou en 3D, tous ces trésors. Et plus il les voyait, plus il contait. C’était devenu sa marotte, son essentiel. Et puis, il s’amusait comme un fou – comme un flou – de faire tourner les autres en bourrique avec ces élucubrations. Le flou, encore du flou, toujours le flou !
Voyez comme il est nécessaire de construire un stade dans le quartier afin que les jeunes, et les moins jeunes, puissent jouer au football, ailleurs que sur les routes. Si vous tenez vraiment à eux, ne laissez pas les choses en l’état. Nous sommes quelques-uns maintenant à dénoncer le laxisme ambiant de la mairie. Il serait temps d’y mettre fin. Pendant que le dimanche matin, les élus ou les futurs élus vont quémander de nouvelles voix sur le marché, nos enfants n’ont que la rue pour s’adonner au plaisir du ballon. Si, comme moi, comme nous, vous souhaitez de meilleures conditions de loisirs, envoyez vos commentaires, vos avis et abonnez-vous sur notre page pour que nous soyons entendus et qu’enfin, la plaisanterie cesse. Merci à tous nos lecteurs, la balle est dans votre camp !
Attention, attention, poussez-vous devant, j’ai pris de la vitesse et je ne sais pas comment m’arrêter ! Eh la grosse machine avec ton cœur, active la manœuvre sinon je te rentre dedans ! Si tu crois m’impressionner avec ton serpentin ! Et toi, le perroquet sur la droite, dégage de là, va voir ailleurs si j’y suis ! … Ouf, j’ai réussi à ralentir, vous ne serez pas bousculés mais faut quand même pas trop traîner, je ne compte pas m’éterniser dans le coin, de toute façon, on vient plus nous voir alors… Et si on faisait atelier peinture les copains, on pourrait rafraîchir un peu nos armoiries qu’en pensez-vous ?
Pour la semaine prochaine (#40), mettons un peu de douceur et de légèreté dans la vie des uns et des autres et dressons chacun à notre manière notre liste de Noël idéale!
***
Cher petit papa Noël,
Oui, je suis grande et en principe je ne devrais pas te demander de m’apporter des jouets, eh bien, justement, je ne vais pas t’en demander. Si tu es vraiment le père Noël digne de ce nom, écoute ma requête, lis et relis bien ce que je veux, tu verras, tu n’auras pas mal au dos avec ni besoin de passer par la cheminée (d’ailleurs j’en ai pas) et si tu préfères l’envoyer par la poste, je te laisse mon adresse à la fin. Tu vois, c’est fastoche et puis, il te faut juste un bout de papier et un stylo. Enfin, pas n’importe quel papier. Mais il se peut que tu n’aies pas ce genre alors il existe une autre solution dans ce cas. Tu sais, enfin non tu le sais pas encore mais ce cadeau va être le sésame pour moi. Oui, carrément… et ne va pas trouver une excuse parce que sinon, je mettrais sur Twitter que tu es un imposteur et là, c’en sera fini de ta carrière. Non, ce n’est pas une menace, disons que c’est juste un conseil… Bon, allez, je te dis ce que je veux… et uniquement ça, hein, on est bien d’accord ? Un chèque. Oui, je veux un chèque. Daté et signé bien sûr. Alors, si tu es vraiment cool, tu laisses vide l’emplacement des chiffres et je remplirais mais sache qu’il faut au moins 50 000 euros. 50 000, c’est bien ça. Pour acheter un petit terrain avec une petite maison. En Auvergne. Ou en Ardèche. Ou en Provence. Avec une cheminée comme ça, l’année prochaine, tu viendras boire un thé avec moi. Merci petit papa Noël.
Ps : ah oui, j’oubliais, si tu n’as pas de chéquier, tu peux me faire un virement, je te mets aussi mon rib à la fin.