Sablier naturel

Paysage naturel avec le ciel pour témoin.

Une parmi tant


Bientôt l’heure du goûter, un vendredi d’août 2021. Seule avec mon ordinateur, je pianote ses touches pour répandre ma prose sur le net.
Entre ma vie perso et l’actualité sociétale, je ne vois pas d’autre vocable que celui de merdier. C’est flippant à bien des égards, j’en viens même à regretter le temps ‘insouciant’ de mon enfance et adolescence, ça fait relativiser et ma mémoire devient sélective d’un coup. Tout m’était encore accessible, tous les espoirs étaient permis, l’air était plus respirable, les dés n’étaient pas jetés et mon tour pas encore passé.
Je n’ai pas vu le temps s’écouler et pendant des années, je repoussais à plus tard les projets, les envies, les changements. Les décisions aussi. C’est dingue une vie, c’est si futile et si précieux, si dérisoire et c’est tout ce que chacun de nous possède. Je me sens jeune et pourtant ce qualificatif ne me ressemble plus, je suis sociable et joyeuse sans extérioriser l’un et l’autre.
En quarantaine, en confinement avant Le Confinement, en pause, sur la touche, en suspens, dans ma grotte et dans ma bulle…
Après ces deux dernières années, l’inclinaison naturelle est devenue une nécessité et un besoin : respecter le rythme de mon horloge biologique et consacrer mon temps à des activités artistiques qui me font plaisir et jaillissent de moi.
Quant à Paris, cette ville si convoitée et admirée même, ce fut certainement le cas et justifié un temps. Pour moi, c’est juste moche, sale et de plus en plus insupportable.
Je ne suis pas la Belle au bois dormant et pourtant, sans m’être piqué le doigt, j’ai dormi, j’ai procrastiné, j’ai laissé-faire, j’ai reporté, j’ai lâché l’affaire, j’ai attendu…

Que reste-t-il qui soit encore possible professionnellement et en accord avec mon inclinaison naturelle ?
Quelles solutions pour partir en province sans apport financier conséquent ?

Et vous, c’est comment ?

Méditation

Photo d'autel de Yasmine Liénard
Photo d’autel de Yasmine Liénard

Au détour de ma lecture via le livre ‘méditez avec nous’ de Christophe André, des mots de Yasmine Liénard ont résonné/raisonné en moi :
« … Ainsi, à travers mes quêtes dans la méditation, je me suis surtout trouvée moi-même et j’ai pu voir vraiment mes difficultés à m’accepter pleinement, tout simplement, telle que je suis, avec ma banalité et ma mortalité. Aujourd’hui, des difficultés, je dirais que je n’en ai plus beaucoup, parce que je me suis considérablement simplifié la vie. Je dirais que je ne recherche plus grand-chose, si ce n’est à agir pour mes valeurs au mieux et contribuer à diffuser de la joie, de la paix et de l’amour autour de moi, dans la limite de ce qui est possible et en acceptant ma condition très ordinaire. »
Alors que j’étais dans mon lit, d’où j’émergeais sans grande motivation, ces mots ont été comme un reflet de ce que je vis ou que je voudrais vivre…