Évocation

Challenge écriture 12

Challenge d'écriture proposé par Marie Kléber.
Challenge d’écriture proposé par Marie Kléber.

Pour la dernière semaine sur le thème de la musique, je vous propose de la musique classique, la 9e symphonie de Beethoven – 3e mouvement. Les règles sont les suivantes: écrire un texte (pas de poésie) à la première personne du singulier. Le texte ne devra pas parler de la musique en elle-même mais de ce qu’elle évoque pour vous, ce qu’elle fait naître comme image(s) et émotion(s).

*

Je suis transportée sur un matelas de douceur, doucement bercée par l’air.
Je me sens légère, apaisée.
Mon âme s’élève et danse au rythme des notes.
Le quotidien s’éloigne, devient tout petit au bout de l’horizon.
Je suis en suspension.
Je suis entourée de petits Anges rieurs et joueurs.
J’imagine des images de danseurs évoluant sur une piste brillante. Une valse fondante comme le plus moelleux des gâteaux.
Le lever du jour au bout du jardin, avec le chat qui court après les oiseaux.
Un soir de concert, où chacun s’est mis sur son trente-et-un.
Le cœur battant fort, lors d’un premier rendez-vous amoureux.
La joie d’une mamie en regardant ses petits-enfants s’amuser.
La quiétude de jours heureux.
La nostalgie aussi…

Quel pied !

Challenge écriture 11

Challenge d'écriture proposé par Marie Kléber.
Challenge d’écriture proposé par Marie Kléber.

Je vous invite à écrire un texte sur cette musique – pas de paroles cette fois-ci. La scène doit se situer dans un paysage/ site URBEX.

*

Cela faisait une semaine qu’elle était arrivée dans la ville. Elle s’emmerdait ferme. Les rares chiens et chats errants étaient plus nombreux que les autochtones. Elle avait l’impression d’être seule avec elle… bonjour solitude. Pourtant, en apparence, tout était vivant, neuf, luxueux même. Les commerçants ouvraient un jour sur trois, chose qu’elle ne savait pas avant d’avoir choisi le lieu. Il faut se méfier des recherches à la va-vite sur le net… Une ville fantôme en somme (sans jeu de mots). Une idée pour réveiller la populace : mettre la musique à fond, les enceintes dans le jardin. Eh bien, ô miracle, au bout de quelques minutes, les gentils riverains ont fait surface… Rassurée et voulant se faire oublier une heure ou deux, elle partit faire une petite randonnée. L’air frais et vivifiant battait les mèches sur son visage. Elle sentait la circulation sanguine s’activer et elle s’enfonçait un peu plus parmi la nature.
Elle aperçut un semblant de bâtisse, à quelques mètres d’elle. Les fenêtres étaient dénudées, des pans de murs manquants, des ronces et des hautes herbes jonchaient le palier et léchaient les surfaces restées debout. Elle hésitait à entrer mais la curiosité fit les pas restants. Un regard circulaire et son imagination se mit à galoper : un terrible évènement s’est produit ici, les habitants ont fui en pleine nuit, laissant tout derrière eux ! Elle avançait doucement, avec mille précautions, prête à entendre un cri de rapaces ou un appel au secours, peut-être même voir une main surgir. La poussière recouvrait tout, des insectes avaient pris possession du bien. Une fois rentrée chez elle, elle allait regarder sur internet pour en savoir un peu plus. Qu’est-ce qu’elle était venue faire ici ? Elle doutait sérieusement de son bon sens.
En rebroussant chemin, elle cogna son pied dans un meuble et un rat passa entre ses jambes. Elle hurla et courut jusqu’à se retrouver sur le chemin du retour.
Quelle belle idée d’avoir déménagé sur un coup de tête pour finir sur ce coup de pied !

Une vie

Challenge écriture 10

Challenge d'écriture proposé par Marie Kléber.
Challenge Marie

Les consignes sont les suivantes: écrire un texte court à partir de la chanson ci-dessous en intégrant les mots suivants: ile, falaise, transmission, trèfle, indépendance, héritage, dolmen, coutume, symbole, péninsule.

*

Sur l’ile, les coutumes avaient la dent dure et la transmission bon pied bon œil. C’est d’ailleurs le seul héritage que la péninsule pouvait octroyer. Lisbeth avait beau collectionner les trèfles à quatre feuilles, elle peinait à vivre correctement, en toute indépendance. Elle devait se résigner, parfois, contre son gré, à se laisser adosser contre une falaise ou s’allonger sous un dolmen. Sa seule protection était le symbole qu’elle portait autour du cou, un fer à cheval.

Solo

Challenge Ecriture Semaine 9

Participation au challenge d'écriture de Marie Kléber.
Participation au challenge d’écriture de Marie Kléber.

Je vous invite à composer un texte à partir de la musique suivante. Comme pour toute première, je n’ajoute pas de contrainte supplémentaire. Amusez-vous bien!

*

L’amour, toujours l’amour, encore l’amour. Mais tout est amour de toute façon et on y revient forcément toujours. Alors quand on est célibataire par choix et peut-être par flemme et manque de vouloir faire des concessions, eh bien, ça chiffonne un peu… Ça coince et donne un peu de nostalgie au fond et peut-être du vague à l’âme… Mais je me reprends vite et me concentre sur la beauté de la photo, bercée par la mélodie. L’anglais n’étant pas ma tasse de thé, j’ai jeté un œil pour savoir un peu ce qu’il racontait… sourires.
Noir et blanc. Un film des années cinquante. Dernier plan : elle est sur le quai, les larmes aux yeux. Elle regarde le bateau qui quitte le port. Et emporte son amoureux… The end.

Association de malfaiseurs

Être

Dessin que j'ai fait au crayon papier puis mis en scène via Illustrator.
Création
Malfaiteurs ? Non. Malfaisants ? Non.
Malfaiseurs, malêtreurs. Oui. Pour vous, pour nous, pour eux.
Si nous nous donnions la main, tous nuls, impuissants, pauvres d’argent et d’opportunités que nous sommes, ça ferait une gigantesque farandole !
Nous, riches d’idées et de créations, nous pourrions devenir une communauté, une collectivité de faiseurs de bien-être, dans le bien-être et pour notre bien-être.
Tous nos : je suis nul, je suis incapable, je ne sais rien faire, je ne sais pas vivre, je n’y arriverai pas, que nous croyons valables que pour notre gouverne, à notre aune, deviendraient une force commune.
C’est quoi une vie ? Comment devons-nous la vivre ? Existe t-il un mode d’emploi perdu ? Pourquoi, pour qui, où, quand, comment ? À chacun sa définition, à chacun ses filtres, à chacun sa tranche de vie… Plusieurs tronçons, mis bout à bout, forment le chemin entier.
Où es-tu, peintre esseulé, sans confiance, sans galerie, sans présent ni avenir ? Où es-tu, auteur sans lecteurs qui arrache tes écrits anonymes ? Où êtes-vous, faiseurs de tout médium et de toute texture qui végétez dans la médiocrité ? Où suis-je dans le dédale cannibal de l’échec ?
Reconnaissons-nous, réunissons-nous, créons-nous par nos faire durs comme fer, et sans nous taire, nos mains façonnent les poumons de la Terre.

Arenniste

Un prénom et un nom

Esquisse de portée de mes créations pour illustrer mon chant.
Portefolio
Je suis une rêveuse, une grande rêveuse. Je vis par procuration. Je vis par procuration, par les chaînes de nomades et d'autonomes, par les pièces de théâtre. Je vis à travers la vie des autres, à travers les projets et les objectifs des autres, à travers leurs mouvements et leurs paroles. Je choisis ces vies 'procuratives'.
Mais ma vie à moi, où est-elle ? Et c'est quoi ma vie ?
Je suis qui d'abord, hormis ce prénom et ce nom qui m'ont été donnés ?
Je suis qui d'abord, hormis cette naissance qui est arrivée un jour, un mois, une année, qui est arrivée par un père et par une mère, dans un milieu, dans une famille, dans un endroit ?
Pourquoi, pour qui, comment ?
Pourquoi, pour qui, comment ?
Bah… bah…
J'ai le où, j'ai le quand mais je n'ai pas le pourquoi ni le comment et le comment du pourquoi ou le pourquoi du comment.
Et puis, est-ce bien nécessaire en fait de le savoir ?
Et puis, est-ce bien nécessaire en fait de le savoir ?
Je pense que ce qui est important, enfin à mes yeux, pour moi, c'est ce qui est là, maintenant, tout de suite, ce qui est, tout de suite, ce qui est, ce que je vois, ce que je sens, ce que j'entends, ce que je goûte, ce que je crois. Et je crois que c'est surtout ce que je crois.
Ce que je crois sur moi, sur l'autre, sur la Vie.
Ce que je crois sur moi, sur l'autre, sur la Vie.
Alors, si je me réfère à ce que je crois, eh bien, je crois, enfin je dis bien je crois être une artiste. Je crois être une artiste.
Une artiste, ah le grand mot que voici ! une artiste, ah le grand mot que voici ! artiste ! artiste ! artiste. C'est joli comme mot. Pompeux mais joli. Et puis artiste, l'art en iste. L'art en iste. En fait, c'est ça, je suis une ar en iste, je suis une ar en iste.
Une arenniste je suis. Art en iste… Une arenniste je suis. Art en iste…
Bon, connue seulement par moi, bon, et par quelques rares proches puis d'autres moins proches, et qui sont plus, bien plus, éloignés ou très éloignés géographiquement mais tout, tout, tout près virtuellement… mais tout, tout, tout près virtuellement…
C'est vous, c'est vous, oui c'est vous à qui je montre mes productions imaginaires, mes lâchés/jetés/crachés, mes lâchés/jetés/crachés, je suis une arenniste en lâchés/jetés/crachés, je suis une arenniste en lâchés/jetés/crachés, sur du papier, sur des toiles, sur du carton. Avec des crayons, des crayons à papier, des crayons de couleurs, des crayons feutres, stylos à bille, de la peinture, des marqueurs et des collages.
Et puis, il y a les mots, les jeux de mots, les associations d'idées, plus ou moins voulus, plus ou moins pensés.
Un mot qui fait résonnance avec un autre, un mot qui rebondit sur un autre, un mot qui chute, un mot qui tombe, un mot qui heurte, un mot qui cogne ou qui caresse.
Les souvenirs, les espoirs, les projections…
La notion du temps disparaît, je suis absorbée alors par le faire et je suis dans ce faire, être et faire qui sont souvent dissociés et souvent même, opposés.
Bah non, bah non, bah pas du tout, non pas du tout !
Moi je pense que je suis vraiment lorsque je fais, lorsque je fais ces créations.
Moi je pense que je suis vraiment lorsque je fais, lorsque je fais ces créations.
Il n'y a plus de : 'et, ou, mais, quoi, comment, pourquoi, et si, et patati et patata, bla bla bla'.
Non, non, non, non, non, non ! Il y a le médium, moi et ce qu'on crée tous les deux ou alors il y a moi, le médium et ce qu'on crée tous les deux.
Durant quelques gouttes de minutes.
Ou une pluie de quelques heures.
Je suis juste ce que j'aime faire. Je suis juste ce que j'aime faire.
Je suis juste ça. Je suis juste ça. Je suis juste ça.
Je suis ça.
Peut-être même qu'il n'y a plus de je…

La note

La la la

Esquisse que j'ai faite pour illustrer mon chant.
Bam pouf paf !
Une note de musique c'est fantastique et c'est magique
Et plusieurs notes ça dépote
Quand c'est complet sur les portées
Et que toutes les clés sont nées
Dans les couplets fredonnés
On rajoute le refrain et c'est carton plein
La chanson quels que soient la façon et le ton
Donne des frissons et le ronron aux chatons
Elle fait sourire par ses dires
Et elle fait rire par son délire
Dans un album en bubble gum
Chanté par l'homme sorti d'un somme
Et sans le sum il donne son maximum
Hum Hum Hum
Il est au summum du delirium
Une chanson c'est fantastique et c'est magique
La La La La La La La La La
La La La La La
Une chanson c'est fantastique et c'est magique
La La La La La La La La La
La La La La La !

Les gosiers

Cui-cui

Esquisse d'oiseau que j'ai faite pour illustrer mon chant.
Cuicui
Un concert de gosiers volants
Qui ne manquent pas d'air
Suspendus en l'air
Les chanteurs piaillant
En chœur et avec cœur
De bon matin avec entrain
Parlent à notre âme sœur
C'est un grand festin
Pour nous humains
Enfin si l'on aime bien
Ces petits bruits
Les doux cuicuis
Les gazouillis
Allez, encore un couplet !

Le crocodile

Jaune et vert

Esquisse que j'ai faite pour illustrer mon chant.
Crocodile perlé
Quand j'étais enfant
J'avais fait un crocodile
Tout en perles
Jaune pour le dessous
Et vert au dessus
Il était en 3D
C'était mon jouet
Tout petit
Rikiki
Mais joli
Et gentil
Puis il a grandi
Et moi aussi
Et c'en fut fini
Du crocodile infantile
Tout distendu
Et que j'ai perdu

C’est un jeu

Avec joie

Esquisse que j'ai faite via Photoshop.
Tourbillons
Les jours et les nuits
Du matin au soir
La vie qui s'écoule
L'enfer pour les uns
Le bonheur pour d'autres
Comme un jeu dangereux
Ou un peu hasardeux
Ce qui rend l'âme heureuse
C'est de jouer et de rire
Jouer à saute-mouton
Jouer à la marelle
Jouer au chat perché
Jouer au jeu de l'oie
Ou la play station
Ou l'ordinateur
Ou bien la game boy
Sauter à la corde
Courir dans les champs
Marcher à grands pas
Danser en tournant
Et puis jouer à se faire peur
Et puis jouer à se faire rire
Et puis jouer jouer jouer jouer
Encore et toujours
Jouer quand on est enfant
Continuer quand on est grand
C'est bien dommage
De s'arrêter
On peut être volage
À tout âge
Et les ravages sur notre plumage
Oublions-les et rions
Et vivons
L'âme joyeuse
Qui reste joueuse