Sablier naturel

Paysage naturel avec le ciel pour témoin.

Une parmi tant


Bientôt l’heure du goûter, un vendredi d’août 2021. Seule avec mon ordinateur, je pianote ses touches pour répandre ma prose sur le net.
Entre ma vie perso et l’actualité sociétale, je ne vois pas d’autre vocable que celui de merdier. C’est flippant à bien des égards, j’en viens même à regretter le temps ‘insouciant’ de mon enfance et adolescence, ça fait relativiser et ma mémoire devient sélective d’un coup. Tout m’était encore accessible, tous les espoirs étaient permis, l’air était plus respirable, les dés n’étaient pas jetés et mon tour pas encore passé.
Je n’ai pas vu le temps s’écouler et pendant des années, je repoussais à plus tard les projets, les envies, les changements. Les décisions aussi. C’est dingue une vie, c’est si futile et si précieux, si dérisoire et c’est tout ce que chacun de nous possède. Je me sens jeune et pourtant ce qualificatif ne me ressemble plus, je suis sociable et joyeuse sans extérioriser l’un et l’autre.
En quarantaine, en confinement avant Le Confinement, en pause, sur la touche, en suspens, dans ma grotte et dans ma bulle…
Après ces deux dernières années, l’inclinaison naturelle est devenue une nécessité et un besoin : respecter le rythme de mon horloge biologique et consacrer mon temps à des activités artistiques qui me font plaisir et jaillissent de moi.
Quant à Paris, cette ville si convoitée et admirée même, ce fut certainement le cas et justifié un temps. Pour moi, c’est juste moche, sale et de plus en plus insupportable.
Je ne suis pas la Belle au bois dormant et pourtant, sans m’être piqué le doigt, j’ai dormi, j’ai procrastiné, j’ai laissé-faire, j’ai reporté, j’ai lâché l’affaire, j’ai attendu…

Que reste-t-il qui soit encore possible professionnellement et en accord avec mon inclinaison naturelle ?
Quelles solutions pour partir en province sans apport financier conséquent ?

Et vous, c’est comment ?

Coléoptère du tonnerre

Challenge écriture 20

Challenge d'écriture proposé par Marie Kléber.
Challenge d’écriture proposé par Marie Kléber.

Comme vous avez apprécié la liste de mots, je renouvelle l’expérience avec ceux-ci : vacarme, coccinelle, ectoplasme, labyrinthe, pavillon, régalade, picorer, diva, focus, ritournelle.

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Quelle diva cette coccinelle, elle est élégante soit mais aucun point de vue, point ! Dans le labyrinthe de son pavillon, le focus est mis sur l’écho des mots qu’elle n’entend pas parce que pavillon elle n’a pas puisque oreilles, elle n’a pas … elle n’a pas, elle n’a pas, la ritournelle d’une coccinelle aux petites ailes qui s’ébrouent sans vacarme. Point d’oreilles mais une bouche pour picorer l’ectoplasme qui s’est aventuré de trop près. Quelle régalade pour la belle !

P’tit gars !

Challenge écriture 19

Challenge d'écriture proposé par Marie Kléber.
Challenge d’écriture proposé par Marie Kléber.

Pour la semaine prochaine (#19), je vous invite à faire une liste de 20 titres de chansons que vous aimez ou connaissez. Puis d’écrire un texte en intégrant ces titres! Bonne fête de la musique!

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Je ne résiste pas à l’envie de partager mon amour pour Lucien et qui remonte à mes neuf ans, dans ma drôle de vie, enfin drôle n’est pas le vocable définissant le mieux… Bref, n’attendons pas plus, je faisais allusion à cet artiste multiple facettes, toi mon amour, comme j’aurais aimé que ce fut le cas… Les dessous chics, il en a vu plus d’un, ce grand séduit et séduisant à sa façon. La groupie du pianiste, qu’il fut à une époque, a forcément existé mais ne faisait pas le poids devant le raz-de-marée de fans qui a suivi. Jane et lui incarnaient les amants de Saint-Jean tournoyant au petit bal perdu. Je suis malade de son absence et comme les sos d’un terrien en détresse, la nuit je mens pour tromper son départ, je me mens en écoutant ses pépites et en le faisant revivre… Il jouait du piano debout, un piano fictif sur lequel courait ses doigts de peintre,lorsqu’il chantait ses émotions, son chœur americano en écho. Et le mien de cœur, explosait de joie ou de tristesse, tantôt en criant à tue-tête le chant révolutionnaire funiculi, funiculà, tantôt la mort dans l’âme comme dans les gnossiennes. Sorry angel devrait lui crier la maudite faucheuse qui l’a arraché à nous, ses adorateurs, felicità, oui bravo à toi de nous avoir joué ce sale coup… a t-il eu le temps de dire bella ciao à ses amours ? Dans toutes les langues, la javanaise, la française, la chinoise, et toutes les autres, je t’aime. À l’inverse de ce sublime morceau lyrique, e lucevan le stelle (les étoiles brillaient), une s’est éteinte…

La fin du début

Challenge écriture 18

Challenge d'écriture proposé par Marie Kléber.
Challenge d’écriture proposé par Marie Kléber.

Pour la semaine prochaine, je vous invite à écrire un texte ou un poème dans lequel le dernier mot de chaque phrase devra être le premier mot de la phrase suivante. Hâte de voir ce que cela va donner ! Au plaisir et amusez-vous bien !

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Le sablier poursuit sa course
Course qui s’essouffle parfois
Parfois pour reprendre de la vitesse
Vitesse qui s’accélère toujours plus
Plus, un jour sera le maître-mot
Maître-mot ou maître-chien chacun aussi fidèle
Fidèle et tout autant cruel
Cruel comme dans un duel
Duel ou la mort est la gagnante
Gagnante et perdante les deux faces de la même pièce
Pièce du jeu de la vie
Vie éphémère qui semble éternelle
Éternelle dans l’esprit et le cœur
Cœur, trèfle, carreau et pique
Pique pour faire circuler le sang
Sang dessus dessous dans tous les sens
Sens, on le cherche toujours.

Tranche de chaleur

Challenge écriture 17

Challenge d'écriture proposé par Marie Kléber.
Challenge d’écriture proposé par Marie Kléber.

Je vous invite à écrire un texte comportant les mots suivants: pastèque, bouillon, translucide, potion, mécanique, arbuste, oliveraie, mimétisme, pirouette, tintamarre. A vos plumes ! Et au plaisir de vous lire !

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C’était en plein mois d’août à Milan et la chaleur était suffocante. Nous avions mangé une anguria, autrement dit, une pastèque. Nous étions attablés près d’un arbuste, pas très loin de la piazza Duomo où une oliveraie avait été installée. Une nouvelle tranche, rouge translucide, a succédé à la première, nous avions l’impression que nos veines contenaient du bouillon en ébullition. À peine avalée, la sensation fraîche fondait. Et la main, qui se lève pour redemander le remède magique, faisait penser à une mécanique bien huilée. La potion anti surchauffe recommençait à soulager pour quelques secondes. Par mimétisme et nécessité, les clients voisins suivaient la danse gestuelle. Le tintamarre des couteaux tranchaient les belles et les yeux de chacun faisaient une pirouette de convoitise.

Chut !

Challenge écriture 16

Challenge d'écriture proposé par Marie Kléber.
Challenge d’écriture proposé par Marie Kléber.

Écrire un texte à partir de cette citation: “Dire le secret d’autrui est une trahison, dire le sien est une sottise” Voltaire

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Celui d’autrui, c’est un peu ‘de quoi je me mêle’ ou ‘balaie devant ta porte’. Quant au sien, c’est ‘ferme-là’, ou ‘mieux vaut ne pas remuer la m.’ ou ‘moins on en dit mieux on se porte’.
Mes paroles n’engagent que moi et si elles concernent ma vie, eh bien, je suis le seul juge après tout. En revanche, m’immiscer dans du linge sale qui ne m’appartient pas peut être plus nauséabond que le mien, déjà pas super avant lavage.
La définition même du secret est ce qui n’est pas découvert alors faut-il être idiot de le déterrer, ce secret, dans ce cas, ce n’en est plus un. Et avoir un secret, ça a de la gueule non ? Je sais un truc que toi, tu ne sais pas. Excepté si c’est une boule puante qui m’empoisonne et risque de me faire imploser. Mais là encore, faut-il intoxiquer les autres avec, surtout si les vapeurs sont funestes ?
Les secrets tout roses et chargés d’amour sont du nectar et des bulles a éclater pour assainir l’atmosphère et alléger les cœurs. En arroser autrui rend meilleur.
Un secret. Un cret-se. Il se crée. Chut, il dort, ne réveille pas la bête qui risque de rugir et te mordre ou bien pleurer comme un bébé qui n’a pas encore eu la tétée.
Des secrets, il y en a eu, il y en a et il y en aura. La Terre a le sien, les cieux aussi.
Veux-tu connaître le mien ? Approche-toi… encore plus près… Non, tu ne le sauras pas, c’est un secret !

Dimanche 23 mai 2021

Photo du ciel de Patricia Saccaggi.
Paréidolie.

La danse des volutes


Discipline avec l’emploi du temps. Corriger la procrastination à grands coups de manche à balai. Cheminer d’envie en action, en respectant la vindicte du sablier… Trois petits tours et puis s’en vont les excuses et les remises à plus tard. Mélanger les couleurs en secouant la poussière. De l’autre côté du miroir, mille craquelures ont fait leur nid, cependant, rien n’empêche de les recouvrir pour retrouver l’image des vingt ans. Et un joli vernis pour fixer…

Samedi 22 mai 2021

Photo, que j'ai prise, du ciel.
Paréidolie

Le cracheur de feu


Salami et salmonelle, ça ne me donne pas envie ce truc. En revanche, une dizaine de feuilles de salade assaisonnée de vin balsamique, d’algues et de levure au goût de noisette, un mets qui me convient. Conjuguer avec de belles tranches de pain aux mille grains de céréales. Suivi d’un duo de légumes aux vingt épices. Et, pour finir, un carré de chocolat. Enfin, un carré…

Vendredi 21 mai 2021

Photo, que j'ai prise du ciel.
Paréidolie.

Ovni en repérage


Vengeance dessert, indifférence je préfère. Drelin, drelin, la sonnette directive a retenti, le vin est tiré, il faut le boire, un verre après l’autre. Mais gare à l’ivresse de la haine et à ces mille dommages. Vint un moment où il est temps de brandir un stop.