Je suis une pro

Du fiasco et c’est pas donné à tout le monde.

Je me souviens d’un épisode de Friends, une série que j’affectionnais, où Monica massait tellement mal que Chandler lui avait décerné le prix de la pire masseuse et elle en était ravie, elle était la meilleure dans sa discipline.


Eh bien, en ce qui me concerne, je suis la meilleure plus mauvaise dans la gestion de ma vie. J’ai pour ainsi dire tout raté. Dans la pyramide de Maslow, je coche vert les besoins physiologiques (ce qui est déjà une bonne chose comparée à tant d’autres individus certes) hormis la sexualité devenue abonnée absente. Et je coche rouge le reste.
Un carton plein sur le succès invisible niveau professionnel, financier, sentimental, amical, familial et matériel (j’espère ne pas en avoir oublié).
Le bilan fait quand même mal au bide et me donne, paradoxalement, envie de rire : comment peut-on être aussi constante dans les divers domaines de son existence ? En prenant de la ’bouteille’, en principe, normalement, politiquement correct, ce qui se fait, est de tendre vers le mieux, vers l’accomplissement de son ‘niveau de vie’, le chemin classique de tout humain qui se respecte.
Grandeurs et décadences, le temps n’est pas extensible en qualité pour celui qui reste spectateur sans fouler les planches de la scène.
De Charybde en Scylla…
Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse…

Mon p'tit bonhomme que j'ai dessiné au stylo.
J’ai le nez !

Ainsi soit-il.

Sablier naturel

Paysage naturel avec le ciel pour témoin.

Une parmi tant


Bientôt l’heure du goûter, un vendredi d’août 2021. Seule avec mon ordinateur, je pianote ses touches pour répandre ma prose sur le net.
Entre ma vie perso et l’actualité sociétale, je ne vois pas d’autre vocable que celui de merdier. C’est flippant à bien des égards, j’en viens même à regretter le temps ‘insouciant’ de mon enfance et adolescence, ça fait relativiser et ma mémoire devient sélective d’un coup. Tout m’était encore accessible, tous les espoirs étaient permis, l’air était plus respirable, les dés n’étaient pas jetés et mon tour pas encore passé.
Je n’ai pas vu le temps s’écouler et pendant des années, je repoussais à plus tard les projets, les envies, les changements. Les décisions aussi. C’est dingue une vie, c’est si futile et si précieux, si dérisoire et c’est tout ce que chacun de nous possède. Je me sens jeune et pourtant ce qualificatif ne me ressemble plus, je suis sociable et joyeuse sans extérioriser l’un et l’autre.
En quarantaine, en confinement avant Le Confinement, en pause, sur la touche, en suspens, dans ma grotte et dans ma bulle…
Après ces deux dernières années, l’inclinaison naturelle est devenue une nécessité et un besoin : respecter le rythme de mon horloge biologique et consacrer mon temps à des activités artistiques qui me font plaisir et jaillissent de moi.
Quant à Paris, cette ville si convoitée et admirée même, ce fut certainement le cas et justifié un temps. Pour moi, c’est juste moche, sale et de plus en plus insupportable.
Je ne suis pas la Belle au bois dormant et pourtant, sans m’être piqué le doigt, j’ai dormi, j’ai procrastiné, j’ai laissé-faire, j’ai reporté, j’ai lâché l’affaire, j’ai attendu…

Que reste-t-il qui soit encore possible professionnellement et en accord avec mon inclinaison naturelle ?
Quelles solutions pour partir en province sans apport financier conséquent ?

Et vous, c’est comment ?

P’tit gars !

Challenge écriture 19

Challenge d'écriture proposé par Marie Kléber.
Challenge d’écriture proposé par Marie Kléber.

Pour la semaine prochaine (#19), je vous invite à faire une liste de 20 titres de chansons que vous aimez ou connaissez. Puis d’écrire un texte en intégrant ces titres! Bonne fête de la musique!

*

Je ne résiste pas à l’envie de partager mon amour pour Lucien et qui remonte à mes neuf ans, dans ma drôle de vie, enfin drôle n’est pas le vocable définissant le mieux… Bref, n’attendons pas plus, je faisais allusion à cet artiste multiple facettes, toi mon amour, comme j’aurais aimé que ce fut le cas… Les dessous chics, il en a vu plus d’un, ce grand séduit et séduisant à sa façon. La groupie du pianiste, qu’il fut à une époque, a forcément existé mais ne faisait pas le poids devant le raz-de-marée de fans qui a suivi. Jane et lui incarnaient les amants de Saint-Jean tournoyant au petit bal perdu. Je suis malade de son absence et comme les sos d’un terrien en détresse, la nuit je mens pour tromper son départ, je me mens en écoutant ses pépites et en le faisant revivre… Il jouait du piano debout, un piano fictif sur lequel courait ses doigts de peintre,lorsqu’il chantait ses émotions, son chœur americano en écho. Et le mien de cœur, explosait de joie ou de tristesse, tantôt en criant à tue-tête le chant révolutionnaire funiculi, funiculà, tantôt la mort dans l’âme comme dans les gnossiennes. Sorry angel devrait lui crier la maudite faucheuse qui l’a arraché à nous, ses adorateurs, felicità, oui bravo à toi de nous avoir joué ce sale coup… a t-il eu le temps de dire bella ciao à ses amours ? Dans toutes les langues, la javanaise, la française, la chinoise, et toutes les autres, je t’aime. À l’inverse de ce sublime morceau lyrique, e lucevan le stelle (les étoiles brillaient), une s’est éteinte…

La fin du début

Challenge écriture 18

Challenge d'écriture proposé par Marie Kléber.
Challenge d’écriture proposé par Marie Kléber.

Pour la semaine prochaine, je vous invite à écrire un texte ou un poème dans lequel le dernier mot de chaque phrase devra être le premier mot de la phrase suivante. Hâte de voir ce que cela va donner ! Au plaisir et amusez-vous bien !

*

Le sablier poursuit sa course
Course qui s’essouffle parfois
Parfois pour reprendre de la vitesse
Vitesse qui s’accélère toujours plus
Plus, un jour sera le maître-mot
Maître-mot ou maître-chien chacun aussi fidèle
Fidèle et tout autant cruel
Cruel comme dans un duel
Duel ou la mort est la gagnante
Gagnante et perdante les deux faces de la même pièce
Pièce du jeu de la vie
Vie éphémère qui semble éternelle
Éternelle dans l’esprit et le cœur
Cœur, trèfle, carreau et pique
Pique pour faire circuler le sang
Sang dessus dessous dans tous les sens
Sens, on le cherche toujours.

Y arriver… ou pas

Esquisse au feutre et fond de couleur mis via Photoshop.
Cellules agglomérées

54 ans au compteur. Je ne pensais pas que ça irait si vite, j’ai l’impression, d’un seul coup, que j’ai fait un bond dans le futur… Il y a trente ans, j’étais enceinte, jeune. Si j’avais su que trente ans plus tard, je vivrai dans un 20 m², sans qualification professionnelle ou presque, dans quasi la même situation mais cette fois-ci seule et un avenir restreint… Ce dont je suis certaine, c’est de mourir un jour et… bah c’est tout. Je pense que notre liberté ne sera bientôt plus qu’un souvenir, que l’économie pour les pauvres, dont je fais partie, va continuer sa dégringolade. Un jour, je suis au taquet, persuadée d’arriver à vivre de ma passion car une solution va forcément éclore et un autre jour, je suis défaitiste et démotivée. Comme aujourd’hui. À quoi bon se leurrer, se bercer d’une douce et rassurante illusion ? Les sirènes du saboteur déboulent, pied au plancher… Je m’abreuve dans les expériences d’autrui, plus ou moins florissantes, je détourne mon attention de ma petite personne, à l’affût d’un embryon de renouveau… Il m’arrive d’espérer aller me coucher et faire une longue nuit…
Sans tempérament combatif et sans réseau, faut pas rêver. Enfin si, faut rêver, puisqu’il n’y a que ça…

Et vous, comment ça va ?

C’est un jeu

Avec joie

Esquisse que j'ai faite via Photoshop.
Tourbillons
Les jours et les nuits
Du matin au soir
La vie qui s'écoule
L'enfer pour les uns
Le bonheur pour d'autres
Comme un jeu dangereux
Ou un peu hasardeux
Ce qui rend l'âme heureuse
C'est de jouer et de rire
Jouer à saute-mouton
Jouer à la marelle
Jouer au chat perché
Jouer au jeu de l'oie
Ou la play station
Ou l'ordinateur
Ou bien la game boy
Sauter à la corde
Courir dans les champs
Marcher à grands pas
Danser en tournant
Et puis jouer à se faire peur
Et puis jouer à se faire rire
Et puis jouer jouer jouer jouer
Encore et toujours
Jouer quand on est enfant
Continuer quand on est grand
C'est bien dommage
De s'arrêter
On peut être volage
À tout âge
Et les ravages sur notre plumage
Oublions-les et rions
Et vivons
L'âme joyeuse
Qui reste joueuse

La petite phrase qui trotte

Dessin que j'ai fait au stylo et photoshopé.
Ça trotte

J’ai raté ma vie mais je m’aime… comme une ritournelle, dans la tête et le cœur. Je suis lucide, c’est un bon point. Un bon point de départ pour peut-être, je dis bien peut-être, inverser la tendance. Chi lo sa, chi puo dire questo ?
Mais non, ne dis pas ça Patricia, allons, allons ! Si, je le dis et je le maintiens, très cher. Si je me réfère à la pyramide de Maslow, le ‘triangle’ des Bermudes… euh non, le triangle des besoins, je coche uniquement la case première, somme toute, la base, ce qui est énorme bien évidemment car tout le monde n’a pas cette chance, c’est entendu et rien que pour ça, je devrais avoir honte de l’ouvrir… ah bon, alors, j’arrête là, par décence ?
Je ne suis pas en train de pleurnicher, je réserve ça à mon psy, seulement présentement, je m’interroge tout de même. Puis-je le faire, m’interroger ?
Car, enfin, la gente dame qui écrit ces mots a 54 printemps et, me semble-t-il, ce n’est pas tout jeune. Ok, ce n’est pas tout vieux non plus mais ça fait un paquet d’années au compteur, je peux même dire des heures de vol au compteur si ce n’était pas connoté…
Donc, je disais, 54 piges… mazette ! Ne suis-je pas censée avoir mari, maison, ancienneté pro, finance, projet, en un mot, le package ‘réussite’ d’une vie rangée et ‘normale’ ? Tandis qu’après état des lieux, c’est la déconfiture de chez déconfiture. Alors oui, la ‘demoiselle’ a bien quelques velléités et prétentions à la hausse, dont ces deux vocables restent dans la région encéphale sans concrétisations vérifiables et probantes…
J’entends, en double son, la petite voix : ‘mais que va t-on faire de toi ma pov’ fille ? Que feras-tu quand tu seras grande ? Quel avenir te prépares-tu ?… Euh, oups, flûte, durant quelques instants, j’ai remonté le temps…
Mais que s’est-il passé ? N’ai-je pas vu le temps défiler et la situation péricliter, perdurer, ou devrais-je plutôt employer le pluriel ?
Je me retrouve comme une môme qui aurait cassée ces jouets et crierait qu’elle s’ennuie et que personne ne s’occupe d’elle…
Et puis cet argent qui est le nœud du problème, celui par qui tous les maux arrivent, celui qui dicte sa loi sur tous les toits, qui impose sa suprématie et fait tourner en rond même le carré ! Parce qu’enfin, il me faut l’avouer, s’il n’était indispensable pour la survie et la vie, tout roulerait comme sur des roulettes bien roulées, je peux le garantir, et pas seulement pour ma petite personne.
Alors, pour finir parce qu’il faut bien finir cette diarrhée, oui, j’ai raté ma vie jusqu’à aujourd’hui car tout peut changer demain. Ou pas. Et comme dit Magic System : « Tant qu’y a la vie, tant qu’y a la vie, on dit toujours y a l’espoir… »
Je ne sais pas comment rebondir, comment sortir du piège dans lequel je suis tombée avec mon consentement mais tant que je ne suis pas morte, il reste l’espoir…

Et vous, où en êtes-vous ?

Magic System

Respirer

Image que j'ai prise sur une banque d'images pour illustrer ma réflexion
Se sentir vivant

Sans respiration, pas de vie.
Un masque sur le nez et la bouche, comme refuser le droit à la vie, renoncer à vivre.
Colmater, obstruer le nez et la bouche. Dire non à la vie. Dire : ‘je ne veux pas respirer’.
Les virus sont dans l’air, tout le temps, on les respire à chaque inspiration.
Les virus se développent dans l’organisme si le système immunitaire est faible, lorsque les anticorps ne jouent pas leur rôle de défenseurs.
Respirons à pleins poumons, notre vie nous appartient !
C’est la seule que nous ayons, à priori. laissons-la respirer tant qu’il est encore temps.
Sourions et renforçons notre système immunitaire.

Humain

Illustration que j'ai faite pour ma poésie
Silence

Vivre d’un côté de la rive
Sans jamais traverser
Suivre empoté l’eau vive
Sans jamais s’y plonger
Rester attaché, figé, cloué
Mais écouter son cœur
Pour briser ses chaînes et prendre son élan

Faire taire sa peur
Oser être reine
Entendre son chant
Respirer à pleins poumons
Évacuer le vilain démon
Où sont la conscience et la raison du vivant ?
Humain demain sera vain
Se prendre en main
Tomber le masque
Reprendre son nom