Dimanche 23 mai 2021

Photo du ciel de Patricia Saccaggi.
Paréidolie.

La danse des volutes


Discipline avec l’emploi du temps. Corriger la procrastination à grands coups de manche à balai. Cheminer d’envie en action, en respectant la vindicte du sablier… Trois petits tours et puis s’en vont les excuses et les remises à plus tard. Mélanger les couleurs en secouant la poussière. De l’autre côté du miroir, mille craquelures ont fait leur nid, cependant, rien n’empêche de les recouvrir pour retrouver l’image des vingt ans. Et un joli vernis pour fixer…

Samedi 22 mai 2021

Photo, que j'ai prise, du ciel.
Paréidolie

Le cracheur de feu


Salami et salmonelle, ça ne me donne pas envie ce truc. En revanche, une dizaine de feuilles de salade assaisonnée de vin balsamique, d’algues et de levure au goût de noisette, un mets qui me convient. Conjuguer avec de belles tranches de pain aux mille grains de céréales. Suivi d’un duo de légumes aux vingt épices. Et, pour finir, un carré de chocolat. Enfin, un carré…

Vendredi 21 mai 2021

Photo, que j'ai prise du ciel.
Paréidolie.

Ovni en repérage


Vengeance dessert, indifférence je préfère. Drelin, drelin, la sonnette directive a retenti, le vin est tiré, il faut le boire, un verre après l’autre. Mais gare à l’ivresse de la haine et à ces mille dommages. Vint un moment où il est temps de brandir un stop.

Jeudi 20 mai 2021

Photo, que j'ai prise, du ciel.
Paréidolie.

Échographie


Jeu de pistes. Bien repérer les indices pour discerner le vrai du faux. Vingt épreuves jalonnent le parcours fait de métal et de clous rouillés de quelques millimètres. Slalomer pour éviter les obstacles. En vain, le terrain est miné. Été comme hiver, un jeu de pistes, tu feras…

Mercredi 19 mai 2021

Photo du ciel, de Patricia Saccaggi.
Paréidolie.

Globe terrestre


Mérite au travail, mérite en amour, mérite en communication, etc. Creuse et enterre la course aux bons points. Dirige ton attention vers ce qui te fait du bien, dis-leur que tu es ce qui te fait vibrer. Rien de neuf sous le soleil… peut-être que si, en rebaptisant l’ancien… Mets le cœur dans tes envies, deviens ce que tu es déjà, en plus grand, en plus fort, en plus beau ! Mille pensées et pas une de constructive… En vain, tu le crois. Et si un bon matin, c’est enfin là ?

Par la fenêtre entrouverte

Il y a eu de grands coups de vent. Beaucoup de vent. Lorsque je suis revenue dans la pièce, j'ai senti l'air plus frais, plus aérien, l'oxygène semblait plus dense. J'ai pris le livre sur la table et je me suis avancée vers mon fauteuil. Au moment où j'allais m'asseoir, j'ai vu une petite masse blanche contre le mur. Par la fenêtre entrouverte, un nuage était entré. Je me suis penchée et nous nous sommes retrouvés nez à nez.
Il dansait, il sautillait en s'avançant et il m'a encerclé, j'ai atterri dans son milieu. Je sautillais à présent avec lui, nous nous balancions en cadence. Nous glissions doucement vers la fenêtre entrouverte. Je n'avais pas le contrôle du mouvement. Par un petit saut, nous étions sur le point de franchir la rambarde. Je me suis alors mise à crier : Non mais que faites-vous monsieur le nuage ? Je ne veux pas partir dans le ciel, je ne sais pas voler, je ne suis pas un oiseau ! Je vais m'écraser, je vais mourir ! Laissez-moi, s'il vous plaît, laissez-moi ! 
Photo du ciel que j'ai prise au jardin des Tuileries.
J'essayai de me débattre, je tirais vers l'intérieur tandis qu'il poussait vers l'extérieur. Alors, je l'ai mordu. Puis je l'ai griffé. Je me tordais dans tous les sens et j'ai enfin réussi à enlever un pied de son emprise, que j'ai plaqué fortement sur le parquet et j'essayais maintenant d'extirper de la masse l'autre pied. Dans la panique, ma force était décuplée. J'ai ensuite pu extraire mon bras gauche et le droit a suivi quelques secondes plus tard. Seulement, ma tête et mon corps étaient encore englués dans le nuage. Alors, j'ai inspiré à fond et j'ai empoigné le mur le plus proche, je l'ai agrippé et je me suis cramponnée à son flanc, en tirant. En tirant tellement fort que ma tête s'est décapsulée et mon corps a suivi. J'ai glissé par terre. Sous la pression, le nuage a été projeté hors la rambarde, il s'éloignait et prenait de la hauteur, doucement puis de plus en plus vite…
Après cet évènement, je ne vois plus du tout le ciel avec le même regard. J'admire toujours autant sa beauté, sa grâce, sa magie. Seulement, lorsque je repense à la balançoire de ma jeunesse, d'où j'espérais pouvoir toucher les nuages, je déclare solennellement, à voix haute : Non, je ne veux plus toucher les nuages, non, je ne veux plus aller dans le ciel. Le plancher des vaches est mon coussin d'air !

Mardi 18 mai 2021

Photo du ciel de Patricia Saccaggi.
Paréidolie.

Lune en gros plan


Marteler des directives, infantilisation pénible. Discours péremptoire, autoritaire. À huit clos, on rouspète mais de vive voix devant témoins, que nenni… Un silence vaut mieux que mille mots… Ce vingt-et-unième siècle embarque tous les âges vers un destin qui sent la fin…

Lundi 17 mai 2021

Photo du ciel prise par Patricia Saccaggi. Paréidolie.

Dents célestes


Limpide et clair comme de l’eau de Roche, dans la lumière diurne, trouble et sombre en nocturne, le discernement n’est pas évident. Cette affirmation avancée, mettre un bémol suivant l’esprit qui fomente le doute. De raisonnement en divagation, les mille rouages de la pensée vinrent gripper le mécanisme et un blocage prématuré survint…

Dimanche 16 mai 2021

Photo du ciel prise par Patricia Saccaggi. Paréidolie.

Double visage


Dilemme entre mendier la bienveillance ou cheminer en solitaire… À seize ans, rien n’est joué mais longtemps après, de Charybde en Scylla, les mille éclats de gloire sont devenus ternes et vains. Être tombé du trône, un genou à terre…

Samedi 15 mai 2021

Photo du ciel prise par Patricia Saccaggi. Paréidolie.

Présence


Savoir que c’est éphémère n’induit pas systématiquement la légèreté de l’esprit mais mesure, peut-être, l’implication disproportionnée. Bénéficier de quinze vies, plutôt qu’une, serait appréciable, elles permettraient d’avoir le temps de maîtriser et de tester mille voies, mille choix, mille envies. Au vingt-et-unième siècle, il est dommage de ne pas avoir un joker…